Cyrano de Bergerac, La tirade de la bite
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac : comédie pathétique en cinq centimètres (Extrait de l’acte I, scène 4.)
Cyrano répond au Vicomte de Valvert qui le provoque en lui disant : « Vous…. vous avez une… heu… une bite… très petite. »
Ah ! non ! il est exact qu’elle est un peu courte, jeune homme !
Mais on pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais une telle bite,
J’irais sur-le-champ vivre en Antarctique pour avoir une excuse ! »
Amical : « Mais elle doit pisser sur vos jambes
Pour uriner, mettez vous donc assis ! »
Descriptif : « C’est un modèle réduit ! … c’est microscopique ! … c’est un atome !
Que dis-je, c’est un atome ? … C’est une particule ! »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les moustiques
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.
tag : micropénis
