
le bien et le mal – Stuart Redler : Monarch of Amorgos
tags : chèvre, bouc, bouquetin, dualité
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le hublot – Manuel Álvarez Bravo : Mexico, La Hija de Los Danzantes (The Daughter of the Dancers / la fille des danseurs) 1933
Au cours d’une carrière de soixante-quinze ans qui a duré une grande partie du XXe siècle et reflété de nombreux changements dans la mode artistique, Manuel Álvarez Bravo a produit des photographies profondément humaines, mais énigmatiques. Il est maintenant considéré par beaucoup comme l’un des plus grands artistes mexicains développant une esthétique mystérieuse avec une forte capacité d’intrigue.
Né à Mexico en 1902, Álvarez Bravo passe sa jeunesse dans cette ville où coexistent les repères visibles de son passé précolombien, ses vestiges coloniaux et sa modernité. Expérimentant différents médias artistiques avant de se fixer sur la photographie, sa carrière a commencé dans le climat artistique florissant du Mexique post-révolutionnaire des années 1920 et 1930. C’était aux côtés d’artistes locaux tels que Diego Rivera et Frida Kahlo, ainsi que de photographes étrangers tels que Paul Strand, Edward Westin, Tina Modotti et Henri Cartier-Bresson. Les diverses relations et influences ont apporté une forte esthétique moderniste aux photographies d’Álvarez Bravo qu’il a combinées avec un sens de l’esprit mexicain.
Álvarez Bravo a découvert des moyens complexes d’encadrer la disparité entre les réalités urbaines et rurales dans une vision poétique de la vie moderne de la nation, de ses différences culturelles et de ses contradictions sociales. Son intérêt pour l’esthétique surréaliste se reflète également dans l’œuvre à travers ses messages symboliques et métaphoriques. En 1933, ces différentes souches se réuniraient dans l’une de ses images les plus célèbres, « La fille des danseurs (La hija de los danzantes) ».
Dans cette image, comme dans une grande partie du travail d’Álvarez Bravo, l’accent est mis sur le regard. Il demande ce que la fille voit ou ce qu’elle cherche dans l’espace caché. Il demande également qui est la fille que nous voyons parce que son identité est dissimulée. La tête de la jeune fille est presque masquée par un chapeau à larges bords qui fait écho à la forme du portail, tandis que ses bras inclinés reflètent la direction des carreaux peints. L’équilibre géométrique et l’unité de la composition illustrent la patience et la réflexion qui ont présidé à la photographie d’Álvarez Bravo de personnes anonymes engagées dans des activités ordinaires, mais souvent inexplicables. Il illustre également le nombre d’interprétations qui pourraient découler de son travail.
Certains suggèrent que l’image pourrait être une méditation sur l’innocence : la fille en robe blanche représentant la vertu de l’enfance et l’intérieur sombre représentant un avenir inconnu vers lequel elle se dirige. Les significations d’Álvarez Bravo ne sont que suggérées et des indices de sens plus profond ne sont impliqués que de manière cryptique à travers des titres poétiques. En raison du titre de cette image, « La fille des danseurs (La hija de los danzantes) », on a également pensé que les pieds mal placés de la jeune fille évoquent l’iconographie des personnages des reliefs mexicains précolombiens appelés « danzantes » qui signifie littéralement » danseurs. La jeune fille habillée en costume mexicain traditionnel peut représenter un Mexique à la recherche de son passé en tendant la main par la fenêtre du mur usé vers ses racines dans les ténèbres de l’histoire. source : holdenluntz.com
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l’oeil mou – Salvador Dali : L’oeil 1945
Coup d’œil mou sur La persistance de la Mémoire aussi appelée Les Montres molles, tableau surréaliste flasque.
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T’as d’beaux yeux tu sais – embrassez-moi
Jean Gabin, Michèle Morgan, Le Quai des brumes, Marcel Carné, 1938
La poésie désenchantée du tandem Carné-Prévert, les décors nocturnes et embrumés d’Alexandre Trauner, l’atmosphère onirique des images d’Eugen Schüfftan.
tag : plonger dans son regard
combien de singes sont morts de la variole ?
Gee’s langur Doré (Golden Monkey) un singe vervet en Assam, Inde. une des espèces de primates les plus menacées.
Le virus monkeypox a été isolé fortuitement en 1958 chez des macaques asiatiques (Macaca fascicularis) importés au Danemark pour les besoins de l’Institut national du sérum de Copenhague, à une époque où l’on utilisait beaucoup de singes et leurs tissus pour étudier l’innocuité des vaccins vivants et inactivés contre le poliovirus. L’enquête sur une épidémie d’éruptions vésiculo-pustuleuses généralisées dans une colonie de singes en captivité au State Serum Institute de Copenhague avait conduit à l’identification de ce virus dans les lésions de ces primates non-humains.
Le virus du monkeypox est un orthopoxvirus dont le génome est composé d’ADN. Il est génétiquement proche du virus de la vaccine et, à un moindre degré, du virus de la variole. Il existe deux groupes génomiques distincts dont le pouvoir pathogène est différent. Une souche est présente dans en Afrique de l’Ouest, tandis que l’autre, beaucoup plus agressive pour l’homme, circule dans le centre de l’Afrique. Cette souche dite « du bassin du Congo » est associée à des formes cliniques plus sévères et a une létalité de 10 %.
La transmission entre individus se produit principalement via des gouttelettes respiratoires et nécessite en général un contact face-à-face. Elle peut également résulter de contacts étroits avec les lésions cutanées d’un sujet infecté, voire par des objets (drap, serviettes de toilette, vêtement, surfaces) récemment contaminés par les lésions d’un patient infecté. source : Le Monde
la fille de l’aviateur – Jantina Peperkamp
» L’endroit spécial où je travaille et vis aux Pays-Bas m’inspire. La nature, le silence et l’espace me donnent l’opportunité de travailler dans le calme et le confort avec la lumière légèrement bleutée qui brille à travers les fenêtres de mon studio. Ces tons bleus se reflètent dans la peau de mes modèles »
Jantina Peperkamp
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le réveil au chant des oiseaux – Quentin Smirhes : Erik Satie, Gnossienne n°1 sur youtube (ou video perso via weirdcirclefumble)
La flûte à bec est un instrument à vent de la famille des bois. Comme nombre d’autres instruments, cette flûte se décline en plusieurs tailles. La nomenclature moderne comprend dans l’ordre décroissant : exilent, sopranino, soprano, alto, ténor, basse, grande-basse, contrebasse et soubasse. Wikipédia
tag : automate, boite à musique
l’oeil caché – Andre Cypriano : Rocinha
Originaire du Brésil, André Cypriano est né en 1964 et a fait ses études à São Paulo avec un diplôme universitaire en administration des affaires. Préoccupé par les questions environnementales. il a consacré du temps et des efforts en tant qu’administrateur de « Salva Mar » Save the Sea – une organisation brésilienne dédiée à la sauvegarde des baleines dans le nord du Brésil.
En 1990, un an après avoir déménagé aux États-Unis, André a commencé à étudier la photographie à San Francisco. Il a depuis réalisé plusieurs projets qui ont été exposés dans plusieurs galeries et musées à travers le monde.
André a reçu le premier prix du département de bourses d’études du San Francisco City College (juillet 1992), le concours World Image Award promu par Photo District News à New York (décembre 1992), New Works Awards – promu par En Foco à New York (juillet 1998), Mother Jones International Fund for Documentary Photography (septembre 1999), Bolsa Vitae de Artes à São Paulo (janvier 2002), Caracas Think Tank (janvier 2003), ainsi que All Roads Photography Program de National Geographic Society (octobre 2005).
Dans le cadre d’un projet à long terme, Cypriano a commencé à documenter les modes de vie traditionnels et les pratiques de sociétés moins connues dans des coins reculés du monde avec une inclinaison vers l’unique et l’inhabituel. Jusqu’à présent, il a photographié les habitants de Nias, une île au large de la côte nord-ouest de Sumatra (Nias – Jumping Stones). les chiens de Bali (Spiritual Quest), le tristement célèbre pénitencier de Candido Mendes à Rio de Janeiro (The Devil’s Chaudron – livre publié par Cosac & Naify), le plus grand bidonville du Brésil, Rio de Janeiro (Rocinha – livre publié par SENAC Editoras ), ainsi que les bidonvilles les plus importants de Rio de Janeiro et de Caracas (La culture des villes informelles). Ses projets en cours ont été utilisés dans des ateliers pédagogiques. source : Andre Cypriano
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Comment reconnaître une relation fusionnelle ? Constantin Brancusi, The Kiss, 1912
BRANCUSI ET LA MODERNITÉ : UNE POSITION PARADOXALE
Après avoir découvert les thèmes majeurs de son œuvre entre 1909 et 1925 (Le Baiser, L’Oiseau, La Colonne sans fin, Les Coqs…), Brancusi ne fera que les reprendre inlassablement, souvent avec d’infimes variations.
Au sein de la modernité en train de se constituer, les mouvements d’avant-garde ont peu d’influence sur son travail. Il est davantage intéressé par les bois sculptés de Gauguin, qu’il voit dans la rétrospective consacrée à l’artiste en 1906 au Salon d’automne à Paris.
En réalité, il ne rencontre pas vraiment de modèle dans la sculpture occidentale et, comme le font nombre d’artistes de son époque, il s’intéresse à d’autres civilisations, celles de l’Asie et de l’Afrique, présentes dans les collections du Musée Guimet, du Musée du Louvre ou du Musée d’ethnographie du Trocadéro. Les références à un art archaïque lui permettent d’extraire son œuvre des contingences des styles propres à son époque, et d’inscrire ses sculptures dans une dimension plus universelle.
SÉRIALITÉ ET PERCEPTION DE L’ESPACE
Dans le même temps, lorsque Brancusi affirme : « Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses », il est profondément ancré dans une pensée qui structure tout l’art du vingtième siècle, depuis Kandinsky, Mondrian ou Malevitch, jusqu’à Yves Klein, Richard Serra ou les artistes minimalistes américains des années soixante.
L’artiste minimaliste américain, Carl Andre, dans sa sculpture intitulée 144 Tin Square, composée de 144 carrés d’étain de même dimension disposés au sol pour former un carré, dira n’avoir fait que mettre à plat La Colonne sans fin de Brancusi.
La sérialité potentiellement infinie des Colonnes et l’importance que Brancusi accorde à la perception de l’espace dans lequel ses œuvres s’inscrivent définiront une grande partie de la sculpture contemporaine à partir des années cinquante.
Au début du siècle, Brancusi partage l’intérêt de ses contemporains pour la Théosophie. Cette doctrine, selon laquelle l’homme est tombé de l’ordre divin dans l’ordre naturel et tend à remonter vers son état premier, est très répandue dans les milieux artistiques. Cette pensée influence des artistes comme Kandinsky, Kupka ou Piet Mondrian.
LA PURETÉ D’UNE HÉLICE
Brancusi est aussi l’ami intime de Marcel Duchamp, d’Erik Satie, de Fernand Léger, de Man Ray ou de Tristan Tzara. En 1912, il visite avec Duchamp et Léger le Salon de la Locomotion Aérienne à Paris. Devant une imposante hélice d’avion, Duchamp leur demande si un artiste aujourd’hui est capable de faire une œuvre aussi belle et pure que cette hélice. A cette époque, Brancusi a commencé le cycle des Oiseaux, thème qu’il développera jusqu’à obtenir un pur élan ascensionnel. Cette anecdote montre aussi comment sa sculpture, qui fait référence à des sources anciennes et intemporelles, peut entrer en correspondance avec la modernité. La beauté des objets produits par l’industrie passionne cette génération d’artistes du début du 20e siècle.
Autre correspondance avec la modernité : en 1926, lors de son premier voyage à New York, Brancusi souhaite ériger une Colonne sans fin monumentale au cœur même de Central Park. En 1956 c’est une Colonne haute de 400 mètres qu’il souhaitera réaliser à Chicago. source : centrepompidou.fr