les moments les plus gênants lors des marches dans la nature, ce sont les dépassements.
quand , après t’être progressivement – comme dans « Duel » – rapproché de la personne qui te précède, quand tu te retrouves à ses côtés durant d’interminables minutes, quand tu penses très fort à ces poids lourds qui mettent des heures à se doubler sur autoroute, quand -au regard en coin que l’autre te jette- tu te sens obligé de répondre par une remarque spirituelle qui s’évanouit rapidement dans le bruit des pas et des souffles unis dans une insupportable promiscuité et ne fait qu’accroître le long malaise…
