prépare toi-à une nouvelle semaine – Philippe Ordioni : Baroquistadors
Fille de l’un et père de l’autre, Claire et Philippe Ordioni créent leur univers barOque suite à un projet théâtral qu’ils montent en 2009, inspirés par des œuvres de la littérature classique de science-fiction.
En 2010, dans l’optique d’écrire un film, ils entreprennent une étude de personnages par le biais de la photographie. La fiction barOque a, depuis, donné lieu à de nombreuses séries explorant et questionnant les notions de folie, d’étrange, de genre, d’enfermement, et de dignité.
à la queue s’il-vous-plaît – Harley Millar Baker : I Will Survive 5, 2020
« En me rappelant des souvenirs formés dans mon enfance et en ruminant ces histoires à l’âge adulte, je ne peux m’empêcher de disséquer les influences et les influenceurs de ma mémoire, et les rôles que mes parents et grands-parents autochtones et migrants ont joué pour alimenter mon subconscient en leçons et en mythes. »
les petits souvenirs – Masahisa Fukase, Yoko Wanibe, 1974
Fukase a photographié presque exclusivement sa femme, Yoko, pendant 13 ans jusqu’à leur rupture, puis a photographié de manière obsessionnelle des corbeaux, symboles de son chagrin.
Fukase est décédé en 2012, après avoir été dans le coma pendant 20 ans à la suite d’une chute presque mortelle dans les escaliers de son bar préféré en 1992. Yoko lui a rendu visite deux fois par mois tout au long de ses longs limbes – bien que, déchirant, il aurait été inconscient de sa présence.
Hôtel de la plage – Climbing Holidays, 2017 – Frank Kunert
Ce modèle d’hôtel sur pilotis rappelle les espaces suspendus de Tatzu Nishi, dans lesquels des chambres, voire des hôtels fonctionnels, s’installent autour de monuments publics historiques.
Un univers grotesque, scènes surréalistes entre tragédie et comédie.
Les pays des merveilles bizarres de Kunert racontent des histoires des profondeurs de la vie. Ses constructions sont le reflet de nos peurs et de nos besoins, mais aussi de nos désirs. Ils mettent en évidence l’absurdité du quotidien : les tentatives grotesques d’organiser nos vies, la disparition des traditions anciennes, la façon dont nous traitons les uns avec les autres et avec notre histoire …Les petits chefs-d’œuvre de Kunert abritent un certain nombre de choses. Il ne fait cependant pas tout cela avec un doigt compromettant, mais avec un humour subtil, parfois décalé. Les bâtiments disent quelque chose sur les gens. Ils sont l’expression de notre culture, de notre passé, de notre présent et de notre avenir. Les mondes intérieurs des maisons étaient invariablement le reflet de l’air du temps social et contiennent une grande partie de ce qui se passe à l’intérieur et autour de nous. (…) Frank Kunert prête aux traces de notre passé un cadre appréciatif, et ses petits mondes sont une déclaration d’amour non conventionnelle aux hôtes d’histoires de la vie quotidienne – nos histoires.
Elizabeth Clarke (extrait d’un essai du livre photo Wunderland ) sur Frank Kunert