Céline Sciamma / Violet Bond (Austalian) @violetbond, The Queen, 2023
« For a time her grass grows strong and tall, consuming the land for as far as the eye can see and beyond. She holds dominion over all. A Queendom that covers everything. At the height of her power, long after the rain has stopped, growth has slowed and the green has turned to golden-brown a time comes that she knows too well. She could stand as a great conqueror, her grass lands smothering the wild and keeping all new life in darkness, her power as Empresses intact for all time but she does not… The spark that starts the blaze is from her own crown. She sets fire to her Queendom, her whole world alight, raising her dominion to the ground. She fades away with the smoke and ash that falls, resting grey and cool on the earth. And in that space she hands over the world, clear and ashen black, ready for the sun and rain to take their place and create the world a new. »
Violet Bond
tag : my name is Bond -Violet Bond
alt : assise dans la brousse desséchée, une jeune femme croise les bras tandis que ses cheveux brûlent
Josefina Miralles Nobell, dite Fina Miralles : relations du corps avec les éléments naturels. Corps couvert de paille. 1975, épreuve argentique, image de l’action de janvier 1974 à Sabadell, Barcelone
Artiste conceptuelle espagnole.
Josefina Miralles Nobell, dite Fina Miralles, suit des études d’art à l’Académie catalane des beaux-arts de Sant Jordi, à Barcelone. Elle séjourne ensuite en Italie, en France et en Amérique latine, entre autres, avant de s’installer à Cadaqués (Espagne). Elle entame une carrière artistique dans les années 1970, en étroite association avec le groupe conceptuel catalan. À côté de sa production artistique, F. Miralles joue alors un rôle majeur dans la fondation et la direction d’espaces essentiels pour l’art contemporain en Catalogne, comme la salle Vinçon et l’Espace 10 de la fondation Joan Miró, tous deux à Barcelone, et la Sala Tres à Sabadell. L’œuvre de F. Miralles est marquée par la relation avec la nature, la dialectique entre le naturel et l’artificiel, la mise en question de la frontière entre l’humain et l’animal. Cet intérêt est sensible dans des pièces comme Translacions. Dona-arbre [Translations. Femme-arbre, 1973] et dans des expositions comme Naturaleses naturals (1973) ou Imatges del zoo (1974), qui inscrivent sa production dans le champ du land art. Elle a par ailleurs à cœur d’enraciner ses réalisations dans la culture populaire, en particulier catalane – préoccupation qu’elle partage avec d’autres artistes conceptuel·le·s, avec lesquel·le·s elle organise l’exposition collective Valors actuals del costumari català (1976).
Lola Visglerio Gómez. Traduit de l’espagnol par Laurent Perez.