L’enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille, Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement, S’installe le cercueil, le mol éboulement De la terre, édredon du défunt, heureux drille
Paul Verlaine, l’enterrement / Crescent Rocker, Wendell Castle, 1978
tags : fête des pères, berceuse, le grand sommeil
alt : rocking-chair design, fauteuil à bascule de luxe à l’assise de cuir fauve
Utilisée dès le XVIe siècle, cette expression met en scène le chat, puissant et malin, et le rat, rapide et agile.
Lorsque le chat poursuit le rat, celui-ci doit redoubler de rapidité pour lui échapper. Cela signifie donc qu’une personne menacée peut s’adapter à la force de son adversaire et devenir ainsi très efficace. Un attaquant et un attaqué se fortifient l’un l’autre au gré de leurs rencontres.
Etait également employée au début du XVIIe siècle l’expression « à bon assailleur bon défendeur » signifiant qu’un combat est juste dans la mesure où les adversaires sont de force égale. (Musée du Barreau de Paris)
alt : un chat lèche le dos d’un rat blanc allongé entre ses pattes
La victoire en miaulant nous ouvre la barrière ; La Liberté guide nos pas. Et du Nord au Midi la trompette guerrière A sonné l’heure des combats. Tremblez ennemis de la France, Rois ivres de sang et d’orgueil ; Le Peuple souverain s’avance : Tyrans descendez au cercueil !
La République nous appelle, Sachons vaincre ou sachons périr ; Un Français doit vivre pour elle, Pour elle un Français doit mourir. (bis)
Georg Kretzschmar, Le Printemps à Paris, 1923, l’ambiance à Paris est à la confiance en la victoire
alt : un chat noir géant derrière la tour Eiffel, sous le regard complice de la pleine lune
Hans Baumgartner. Mrs. Marie Gretsch-Wilhelm making lace Bobbin lace making, 1962
Une dentelle est un tissu sans trame ni chaîne, généralement en fil de soi, lin, nylon ou fibres plus riches selon les cas, exécuté par les dentellières à la main ou à la machine
tags : métiers (à tisser) d’artisanat d’art, anarchisme de luxe
alt : portrait d’une vieille femme travaillant sur une dentelle aux fuseaux
comme un imputrescible radeau comme un insecte mais sur le dos
Alain Bashung / Gérard Manset / Anna Maria Lindholm Rogberg, Swedish, 1972, Sjösatt, 2021, Oil on canvas
alt : reflet de fille naufragée dérivant sur une palette
C’est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d’argent La lunette d’un microscope Et tous ce petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin Petits ou grands Comme durant des siècles égyptiens Péniblement
À porter mille fois son point sur lui Sous la chaleur et dans le vent Dans le soleil ou dans la nuit Voyez-vous ces êtres vivants? Voyez-vous ces êtres vivants? Voyez-vous ces êtres vivants?
Quelqu’un a inventé ce jeu Terrible, cruel, captivant Les maisons, les lacs, les continents Comme un lego avec du vent
La faiblesse des tout-puissants Comme un lego avec du sang La force décuplée des perdants Comme un lego avec des dents Comme un lego avec des mains Comme un lego
Voyez-vous tous ces humains? Danser ensemble à se donner la main S’embrasser dans le noir à cheveux blonds À ne pas voir demain comme ils seront
Car si la Terre est ronde Et qu’ils s’agrippent Au delà c’est le vide Assis devant le restant d’une portion de frites Noir sidéral et quelques plats d’amibes
Les capitales sont toutes les mêmes devenues Aux facettes d’un même miroir Vêtues d’acier, vêtues de noir Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire
Aux facettes d’un même miroir Vêtues d’acier, vêtues de noir Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire
Pourquoi ne me réponds-tu jamais?
Sous ce manguier de plus de dix mille pages À te balancer dans cette cage
À voir le monde de si haut Comme un damier, comme un lego Comme un imputrescible radeau Comme un insecte mais sur le dos Comme un insecte mais sur le dos Comme un insecte mais sur le dos
C’est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d’argent La lunette d’un microscope On regarde, on regarde, on regarde dedans
On voit de toutes petites choses qui luisent Ce sont des gens dans des chemises Comme durant ces siècles de la longue nuit Dans le silence ou dans le bruit Dans le silence ou dans le bruit Dans le silence ou dans le bruit