
rappelle-toi Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là.
Jacques Prévert, « Paroles », Gallimard, 1946 / sofi.lingerie.vl
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Homme libre, toujours tu chériras la mer !
L’Homme et la Mer (1857) est un poème de Charles Baudelaire contenu dans la section Spleen et idéal de son recueil Les Fleurs du mal. Il est composé de quatre quatrains avec des rimes embrassées. Wikipédia
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Pavlos Samios (1948-2021) était un peintre grec et professeur à l’École des beaux-arts d’Athènes. Wikipédia
le monde est bleu comme un oranger
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Paul Eluard : L’amour de la poésie, 1929
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il fait chaud et j’ai lu tous les livres – Andy Prokh – Stéphane Mallarmé, brise marine
Andy Prokh sur facebook
autres publications bretzel liquide taguées Andy Prokh
Un soldat jeune, bouche ouverte, tout nu,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa pine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente
Marc Riboud, Paris, quais de Seine/ Guillaume Apollinaire, le pont Mirabeau, Alcools, 1913
autres publications bretzel liquide taguées Marc Riboud
on dirait un serpent qui danse au bout d’un bâton – Cactus cuddle by Oscar Pettersson – Charles Baudelaire
Oscar Pettersson, @Pettersson0scar, A Stockholm based 3D motion designer making infinite loops. IG:95k+
Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s’éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d’amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L’or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d’enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s’allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l’eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l’eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon coeur !
Charles Baudelaire, 1821 – 1867, Le serpent qui danse
Serge Gainsbourg sur youtube
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée le quarantième jour à partir de Pâques. Elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection et son élévation au ciel. Wikipédia
La beauté n’est la plupart du temps que la simplicité – Guillaume Apollinaire – Chant de l’honneur
Beauty is mainly no more than simplicity. / Schönheit ist meistens nur Einfachheit.
Je me souviens ce soir de ce drame indien
Le Chariot d’Enfant un voleur y survient
Qui pense avant de faire un trou dans la muraille
Quelle forme il convient de donner à l’entaille
Afin que la beauté ne perde pas ses droits
Même au moment d’un crime
Et nous aurions je crois
À l’instant de périr nous poètes nous hommes
Un souci de même ordre à la guerre où nous sommes
Mais ici comme ailleurs je le sais la beauté
N’est la plupart du temps que la simplicité
Et combien j’en ai vu qui morts dans la tranchée
Étaient restés debout et la tête penchée
S’appuyant simplement contre le parapet
J’en vis quatre une fois qu’un même obus frappait
Ils restèrent longtemps ainsi morts et très crânes
Avec l’aspect penché de quatre tours pisanes
source : wikisource.org
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J’étais insoucieux de tous les équipages,
Arthur Rimbaud : le bateau ivre poetica.fr
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
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