La digitale (Digitalis purpurea) est une plante spontanée souvent présente dans les champs, les haies et les clairières des terrains acides (Bretagne, Vosges…), mais elle est également cultivée comme plante ornementale.
La plante contient des substances cardiotoniques qui sont utilisées en pharmacie comme médicament de l’insuffisance cardiaque (digitaline et digoxine). Mais elle renferme également d’autres substances qui ont une toxicité digestive.
L’ensemble de la plante est toxique mais surtout les feuilles et les graines.
L’intoxication reste cependant rare car la plante est peu appétente et peu consommée. Le CAPAE-Ouest a enregistré une vingtaine d’appels à son sujet. Les espèces animales concernées sont principalement les bovins, les chevaux et les moutons, mais aussi les chiens, les chats, les porcs et la tortue terrestre.
L’animal intoxiqué semble être épuisé, a de la fièvre et peut présenter des tremblements. Les autres symptômes sont digestifs, rénaux et cardiaques :
Symptômes digestifs : salivation abondante, vomissements, douleur abdominale, diarrhée. Ils surviennent 2 à 3 heures après l’ingestion.
Symptômes rénaux : difficulté à uriner, parfois présence de sang dans les urines
Symptômes cardiaques : ils sont tardifs et aboutissent à la mort par arrêt cardiaque
En cas d’intoxication, il faut mettre l’animal au repos absolu et contacter rapidement votre vétérinaire. source : centre-antipoison-animal.com
le petit bruit du désir cassé sur un comptoir d’étain
le petit bruit du désir cassé sur un comptoir d’étain – Gilbert Zermelo Cram
Gilbert Zermelo Cram : il n’y a que du désir et du social, et rien d’autre / on a des sandwichs aussi
bzl : alors un jambon-désir, un camembert-social et deux cafés, SVP
Il est terrible le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim elle est terrible aussi la tête de l’homme la tête de l’homme qui a faim quand il se regarde à six heures du matin dans la glace du grand magasin une tête couleur de poussière ce n’est pas sa tête pourtant qu’il regarde dans la vitrine de chez Potin il s’en fout de sa tête l’homme il n’y pense pas il songe il imagine une autre tête une tête de veau par exemple avec une sauce de vinaigre ou une tête de n’importe quoi qui se mange et il remue doucement la mâchoire doucement…
Originaire du Brésil, André Cypriano est né en 1964 et a fait ses études à São Paulo avec un diplôme universitaire en administration des affaires. Préoccupé par les questions environnementales. il a consacré du temps et des efforts en tant qu’administrateur de « Salva Mar » Save the Sea – une organisation brésilienne dédiée à la sauvegarde des baleines dans le nord du Brésil.
En 1990, un an après avoir déménagé aux États-Unis, André a commencé à étudier la photographie à San Francisco. Il a depuis réalisé plusieurs projets qui ont été exposés dans plusieurs galeries et musées à travers le monde.
André a reçu le premier prix du département de bourses d’études du San Francisco City College (juillet 1992), le concours World Image Award promu par Photo District News à New York (décembre 1992), New Works Awards – promu par En Foco à New York (juillet 1998), Mother Jones International Fund for Documentary Photography (septembre 1999), Bolsa Vitae de Artes à São Paulo (janvier 2002), Caracas Think Tank (janvier 2003), ainsi que All Roads Photography Program de National Geographic Society (octobre 2005).
Dans le cadre d’un projet à long terme, Cypriano a commencé à documenter les modes de vie traditionnels et les pratiques de sociétés moins connues dans des coins reculés du monde avec une inclinaison vers l’unique et l’inhabituel. Jusqu’à présent, il a photographié les habitants de Nias, une île au large de la côte nord-ouest de Sumatra (Nias – Jumping Stones). les chiens de Bali (Spiritual Quest), le tristement célèbre pénitencier de Candido Mendes à Rio de Janeiro (The Devil’s Chaudron – livre publié par Cosac & Naify), le plus grand bidonville du Brésil, Rio de Janeiro (Rocinha – livre publié par SENAC Editoras ), ainsi que les bidonvilles les plus importants de Rio de Janeiro et de Caracas (La culture des villes informelles). Ses projets en cours ont été utilisés dans des ateliers pédagogiques. source : Andre Cypriano
autres publications bretzel liquide taguées Andre Cypriano
le trou noir au coeur de la voie lactée – Francesca Catastini
Francesca Catastini (Lucca, 1982) est basée en Toscane. Élevée dans une famille à forte formation scientifique, elle développe très tôt un intérêt pour l’éthologie et la médecine. À l’âge de cinq ans, elle a fait sa première (et dernière) tentative pour préserver deux petits animaux, un oiseau mort et un mulot, en les enveloppant étroitement dans des sacs poubelle noirs et en les gardant dans une boîte à chaussures. À la grande horreur de sa mère, elle a découvert la boîte sous son lit et a immédiatement jeté l’expérience ! Apparemment, Francesca a été sévèrement réprimandée, mais ne se souvient pas des détails… Finalement, elle a décidé de garder des images plutôt que des choses (ne serait-ce que pour éviter l’odeur). Elle estime qu’en tant que personne très sensible, il est plus facile d’étudier les faits de la vie lorsqu’elle est incapable de s’enfuir.
Après avoir initialement étudié la biologie, elle a ensuite complété une maîtrise en photographie et design visuel à Milan en 2009. source : Francesca Catastini
Des astronomes ont dévoilé jeudi la première image du trou noir supermassif au centre de notre Voie Lactée. Cette image fournit des indices précieux sur le fonctionnement de ces géants, qui sont censés résider au centre de la plupart des galaxies.
L’image, dans une résolution sans précédent, a été produite par Event Horizon Telescope (EHT) et l’ESO (European Southern Observatory), une collaboration scientifique mondiale. Auparavant, les chercheurs avaient vu des étoiles orbites autour de quelque chose d’invisible, compact et très massif au centre de voie lactée, et ils soupçonnaient l’existence d’un trou noir.
L’image montre un anneau lumineux formé lorsque la lumière se courbe dans l’intense gravité autour d’un trou noir qui est 6,5 milliards de fois plus massif que le Soleil. Cette image recherchée depuis longtemps fournit la preuve la plus solide à ce jour de l’existence de trous noirs supermassifs et ouvre une nouvelle fenêtre sur l’étude des trous noirs, de leurs horizons d’événements et de la gravité. source : lavenirdelartois.nordlittoral.fr
La beauté n’est la plupart du temps que la simplicité
La beauté n’est la plupart du temps que la simplicité – Guillaume Apollinaire – Chant de l’honneur
Beauty is mainly no more than simplicity. / Schönheit ist meistens nur Einfachheit.
Je me souviens ce soir de ce drame indien Le Chariot d’Enfant un voleur y survient Qui pense avant de faire un trou dans la muraille Quelle forme il convient de donner à l’entaille Afin que la beauté ne perde pas ses droits Même au moment d’un crime Et nous aurions je crois À l’instant de périr nous poètes nous hommes Un souci de même ordre à la guerre où nous sommes
Mais ici comme ailleurs je le sais la beauté N’est la plupart du temps que la simplicité Et combien j’en ai vu qui morts dans la tranchée Étaient restés debout et la tête penchée S’appuyant simplement contre le parapet
J’en vis quatre une fois qu’un même obus frappait Ils restèrent longtemps ainsi morts et très crânes Avec l’aspect penché de quatre tours pisanes
En 1923 s’ouvre le premier Salon des arts ménagers : l’invisible et gratuit travail domestique des femmes est élevé au rang d’un art où cohabitent le savoir et le savoir-faire de la ménagère, devenue par l’emploi des machines une technicienne. Publicité, revues (Mon chez-moi, de la Ligue de l’organisation ménagère), ouvrages (ceux de Paulette Bernège, fondatrice alors de l’institut d’organisation ménagère mettent l’accent sur la taylorisation du travail ménager, reprenant les théories du Domestic Science Movement, créé aux États-Unis. La technique réorganise l’espace ménager et diminue le temps imparti aux tâches domestiques, présentées comme des actes de créativité et non plus comme des besognes répétitives : la cuisine devient l’art culinaire du cordon-bleu; la ménagère confrontée à la crise des années 30 en préserve la qualité grâce à son ingéniosité, stimulée par la collection « A la fortune du pot ». source : histoire.savoir.fr
Comment reconnaître une relation fusionnelle ? Constantin Brancusi, The Kiss, 1912
BRANCUSI ET LA MODERNITÉ : UNE POSITION PARADOXALE
Après avoir découvert les thèmes majeurs de son œuvre entre 1909 et 1925 (Le Baiser, L’Oiseau, La Colonne sans fin, Les Coqs…), Brancusi ne fera que les reprendre inlassablement, souvent avec d’infimes variations. Au sein de la modernité en train de se constituer, les mouvements d’avant-garde ont peu d’influence sur son travail. Il est davantage intéressé par les bois sculptés de Gauguin, qu’il voit dans la rétrospective consacrée à l’artiste en 1906 au Salon d’automne à Paris. En réalité, il ne rencontre pas vraiment de modèle dans la sculpture occidentale et, comme le font nombre d’artistes de son époque, il s’intéresse à d’autres civilisations, celles de l’Asie et de l’Afrique, présentes dans les collections du Musée Guimet, du Musée du Louvre ou du Musée d’ethnographie du Trocadéro. Les références à un art archaïque lui permettent d’extraire son œuvre des contingences des styles propres à son époque, et d’inscrire ses sculptures dans une dimension plus universelle.
SÉRIALITÉ ET PERCEPTION DE L’ESPACE
Dans le même temps, lorsque Brancusi affirme : « Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses », il est profondément ancré dans une pensée qui structure tout l’art du vingtième siècle, depuis Kandinsky, Mondrian ou Malevitch, jusqu’à Yves Klein, Richard Serra ou les artistes minimalistes américains des années soixante. L’artiste minimaliste américain, Carl Andre, dans sa sculpture intitulée 144 Tin Square, composée de 144 carrés d’étain de même dimension disposés au sol pour former un carré, dira n’avoir fait que mettre à plat La Colonne sans fin de Brancusi. La sérialité potentiellement infinie des Colonnes et l’importance que Brancusi accorde à la perception de l’espace dans lequel ses œuvres s’inscrivent définiront une grande partie de la sculpture contemporaine à partir des années cinquante.
Au début du siècle, Brancusi partage l’intérêt de ses contemporains pour la Théosophie. Cette doctrine, selon laquelle l’homme est tombé de l’ordre divin dans l’ordre naturel et tend à remonter vers son état premier, est très répandue dans les milieux artistiques. Cette pensée influence des artistes comme Kandinsky, Kupka ou Piet Mondrian.
LA PURETÉ D’UNE HÉLICE
Brancusi est aussi l’ami intime de Marcel Duchamp, d’Erik Satie, de Fernand Léger, de Man Ray ou de Tristan Tzara. En 1912, il visite avec Duchamp et Léger le Salon de la Locomotion Aérienne à Paris. Devant une imposante hélice d’avion, Duchamp leur demande si un artiste aujourd’hui est capable de faire une œuvre aussi belle et pure que cette hélice. A cette époque, Brancusi a commencé le cycle des Oiseaux, thème qu’il développera jusqu’à obtenir un pur élan ascensionnel. Cette anecdote montre aussi comment sa sculpture, qui fait référence à des sources anciennes et intemporelles, peut entrer en correspondance avec la modernité. La beauté des objets produits par l’industrie passionne cette génération d’artistes du début du 20e siècle.
Autre correspondance avec la modernité : en 1926, lors de son premier voyage à New York, Brancusi souhaite ériger une Colonne sans fin monumentale au cœur même de Central Park. En 1956 c’est une Colonne haute de 400 mètres qu’il souhaitera réaliser à Chicago. source : centrepompidou.fr