sur leur rampe de lancement les fusées sont belles comme un pétard qu’attend plus qu’une allumette
Alain Bashung / New Hampshire Skiing , Photo by Slim Aarons, 1955
tags : feu d’artifice, Ça fait craquer, au feu les pompiers, pyrotechnie et ski d’été
alt : allongées sur la semelle de leurs skis appuyés sur leurs bâtons comme sur un transat, deux jeunes femmes sont orientées vers leur objectif solaire
comme un imputrescible radeau comme un insecte mais sur le dos
Alain Bashung / Gérard Manset / Anna Maria Lindholm Rogberg, Swedish, 1972, Sjösatt, 2021, Oil on canvas
alt : reflet de fille naufragée dérivant sur une palette
C’est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d’argent La lunette d’un microscope Et tous ce petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin Petits ou grands Comme durant des siècles égyptiens Péniblement
À porter mille fois son point sur lui Sous la chaleur et dans le vent Dans le soleil ou dans la nuit Voyez-vous ces êtres vivants? Voyez-vous ces êtres vivants? Voyez-vous ces êtres vivants?
Quelqu’un a inventé ce jeu Terrible, cruel, captivant Les maisons, les lacs, les continents Comme un lego avec du vent
La faiblesse des tout-puissants Comme un lego avec du sang La force décuplée des perdants Comme un lego avec des dents Comme un lego avec des mains Comme un lego
Voyez-vous tous ces humains? Danser ensemble à se donner la main S’embrasser dans le noir à cheveux blonds À ne pas voir demain comme ils seront
Car si la Terre est ronde Et qu’ils s’agrippent Au delà c’est le vide Assis devant le restant d’une portion de frites Noir sidéral et quelques plats d’amibes
Les capitales sont toutes les mêmes devenues Aux facettes d’un même miroir Vêtues d’acier, vêtues de noir Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire
Aux facettes d’un même miroir Vêtues d’acier, vêtues de noir Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire
Pourquoi ne me réponds-tu jamais?
Sous ce manguier de plus de dix mille pages À te balancer dans cette cage
À voir le monde de si haut Comme un damier, comme un lego Comme un imputrescible radeau Comme un insecte mais sur le dos Comme un insecte mais sur le dos Comme un insecte mais sur le dos
C’est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d’argent La lunette d’un microscope On regarde, on regarde, on regarde dedans
On voit de toutes petites choses qui luisent Ce sont des gens dans des chemises Comme durant ces siècles de la longue nuit Dans le silence ou dans le bruit Dans le silence ou dans le bruit Dans le silence ou dans le bruit
Palme d’or marches de diamant – Kato Teruhide, Feeling of Autumn, Late 20th Century. – Alain Bashung
Kato Teruhide (1936 – 2015) étudie au Kyoto Art Collège et devient l’un des plus grands designers de kimono du Japon.
Mais en 1987, il décide de fermer son atelier et de se consacrer à l’art de l’estampe japonaise.
Ses oeuvres ne sont pas sans rappeler les gravures sur bois traditionnelles du XIXème siècle (Ukiyoe).
Amoureux de son Kyoto natal, il n’aura de cesse de présenter sa ville dans ses aspects traditionnels, comme les maisons des geishas, les sakuras (cerisiers en fleurs), les temples… mais avec une vision contemporaine bien à lui. Dans beaucoup de ses estampes, Kato Teruhide a ajouté une quantité plus ou moins significative de peinture à la main, apportant tout en subtilité du relief à ses estampes.
En 1988, il organise sa première exposition au Wako Department Store de Ginza et rencontre tout de suite le succès. source : estampes-japonaises.com
la nuit je marche – Ivan Kramskoy : Somnambulant, la somnambule (1871) / Alain Bashung
Ivan Nikolaïevitch Kramskoï, né le 27 mai 1837 à Ostrogojsk et mort le 24 mars 1887 à Saint-Pétersbourg, est un peintre et critique d’art russe, ainsi qu’une très importante figure intellectuelle des années 1860-1880, chef de file du mouvement de l’art démocratique russe. (Wikipedia)
« Comme une pierre Tu veux rester à ses côtés Maintenant, tu n’as plus peur De voyager les yeux fermés Une flamme brûle dans ton coeur Suzanne t’emmène écouter les sirènes Elle te prend par la main Pour passer une nuit sans fin Comme du miel, le soleil coule Sur Notre Dame des Pleurs Elle te montre où chercher Parmi les déchets et les fleurs Dans les algues, il y a des rêves »